Vingt-quatre heures dans une abbaye Vingt-quatre heures dans une abbaye L’office des matines Au lit ! L’office des laudes Au lit ! L’office de prime Les confessions du petit matin Les travaux de la journée L’office de tierce À table ! La sieste La lecture du soir Dodo… Retour au sommaire Office des matines Office des laudes Office de prime La salle capitulaire Scriptorium Office de tierce La « collatio » Contrairement aux prêtres, aux évêques, nous les moines vivons retirés du monde, au calme, à la campagne. On forme une communauté. Comme dans une grande ferme, nous produisons nous-mêmes tout ce qu’il nous faut pour vivre. Nos règles sont strictes parmi lesquelles : prier et travailler… Pour découvrir notre vie dans cette abbaye, clique sur chaque horloge. Ça y est, tu viens de découvrir vingt-quatre heures de la vie d’un moine. Au fait, j’espère que tu sais qui est notre chef ? Le pape, bien sûr ! Il dirige l’ensemble de l’Église chrétienne. C’est un personnage très important et très respecté. Son pouvoir est immense : il est plus puissant que les rois et les empereurs. Ce qui ne plaît pas trop aux empereurs qui aimeraient bien prendre le contrôle total de l’Église. Debout, tout le monde ! C’est l’heure de la première messe, l’office des matines. Heureusement que la cloche sonne pour nous réveiller. Nous descendons dans le chœur de l’église et, là, nous célébrons l’office et nous prions ensemble. Allez, au dodo ! On retourne au dortoir. Des paravents nous séparent les uns des autres. Notre lit ? Un simple matelas, parfois posé à même le sol, et une couverture de laine. Nous avons fait vœu de pauvreté : nous ne possédons rien, car l’argent et les biens matériels sont des pièges du démon. Ouais, ben à choisir, je préfère être pape que moine, lui, au moins, il dort dans un bon lit ! Deuxième messe de la journée : l’office des laudes. En tout, nous avons huit offices par jour. Du coup, on ne fait jamais une nuit complète. Ouf ! retour au lit et tout seul. Ici, nous n’avons pas de compagnes. Nous avons fait vœu de chasteté. Nous n’avons pas de relations sexuelles, pour rester purs et nous consacrer à Dieu. Certaines femmes font comme nous : ces religieuses vivent en communauté, entre elles, dans des couvents. Euh… décidément, c’est pas mon truc, moine. Je ne veux pas dormir tout seul, j’ai peur du noir. Et hop ! place à la troisième messe : l’office de prime. Tu dois te demander pourquoi je suis devenu moine ? Eh bien, c’est le plus sûr moyen de sauver mon âme ou d’accéder au paradis après ma mort. Maintenant, réunion des moines dans la salle capitulaire. L’abbé, notre chef, lit un passage du livre qui dicte notre manière de vivre. L’abbé, c’est nous qui l’avons élu. Nous avons fait vœu de nous soumettre aux règles et donc de lui obéir. Ensuite, on se confesse : on lui avoue nos fautes, grandes ou petites. Puis il délivre à chacun de nous le programme de la journée. L’abbé, c’est moi. Vois-tu, la paresse est l’ennemie de l’âme ! Aussi, mes frères doivent être occupés soit à travailler de leurs mains, soit à lire la parole de Dieu. Je suis strict, mais juste. Je prends soin des plus faibles, je ne les accable pas de travail. Et je les mets tous en garde contre les tentations du démon. Après avoir rassemblé nos outils, au travail ! Et en silence, comme toujours. Ici, chacun a sa spécialité. Nous travaillons ainsi de 7 heures à 9 heures, de 9 h 30 à 11 h 30 et, l’après-midi, de 15 h 30 à 18 heures. Nous aimons le travail bien fait. D’ailleurs, ce qui est fait avec amour plaît à Dieu. Dans le potager, nous cultivons nos légumes : laitues, carottes, épinards, poireaux, choux… Pas de patates, elles n’ont pas encore été importées d’Amérique. Les arbres fruitiers nous fournissent des pommes, des poires, des noix… Nous avons aussi des vignes, dont nous tirons du vin. Très important, le jardin des simples ! Les simples sont des plantes médicinales. Elles nous permettent de soigner la fièvre, les maux de ventre, les mauvais coups… C’est le rôle du moine herboriste. Ici, dans le scriptorium, on recopie des livres : des textes sacrés mais aussi des ouvrages datant de l’Antiquité. À notre époque, l’imprimerie n’existe pas. Notre tâche est donc de recopier les livres à la main, un par un. Un travail de fourmi, mais essentiel. C’est nous qui conservons le savoir grâce à ces précieux parchemins. Nous avons même une bibliothèque. Il en faut, du monde, pour cultiver les champs, faire fonctionner le moulin, la forge, s’occuper de l’étable, du rucher, de l’atelier de tissage… Alors, nous employons des frères convers : ce sont des moines un peu à part qui font le gros des travaux manuels. Ils logent à l’abbaye, mais à l’écart. Ah, une petite pause ! Voici le moment de l’office de tierce. Gare aux retardataires ! Ils peuvent se faire punir par l’abbé. L’office suivant, à 11 h 30, marque la fin de la matinée. Puis à 15 heures, à 18 heures et à 19 h 30 pour terminer. Miam, j’ai faim ! Rendez-vous au réfectoire. Au menu : légumes et fruits du jardin, pain maison, œufs, poisson pêché sur place, mais jamais de viande, c’est la règle. En revanche, un peu de vin ! Nous nous portons plutôt bien, et l’abbaye aussi : elle est riche. Avant de déjeuner, nous nous lavons la tête et les mains. Euh… c’est la seule toilette de la journée. Nous déjeunons en silence et nous écoutons l’un de nous lire un passage de la Bible, le Livre saint. Le soir, nous prenons un léger souper à 18 h 30. J’aime le réfectoire : ici, il fait chaud, ce qui n’est pas le cas dans les autres pièces, brrr, glaciales ! Maintenant, repos ! Petite sieste sur le lit, méditation ou lecture. Le tout dans un silence total. L’après-midi, nous assisterons aux offices et nous reprendrons le travail. Dans le cloître, assis sur les bancs de pierre, nous écoutons la lecture du soir faite par l’un de nous : la « collatio ». Oui, je sais, nous lisons beaucoup et nous écoutons beaucoup de lectures. C’est important : ainsi nous avons une grande connaissance des livres saints et des livres anciens. Passionnant ! Oâh, j’ai sommeil. Épuisante, cette journée. Et demain, ça recommence. De plus, nous aurons du monde : des pèlerins de passage. Eh oui, nous accueillons aussi des pauvres, des malades, des orphelins… pour les nourrir et leur venir en aide. 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